L’histoire et la symbolique du chapelet dans la religion chrétienne
Dans la religion chrétienne, le chapelet occupe une place importante dans la prière que l’on adresse à Dieu. Formé avec des matériaux souvent bien variés, il n’apparaissait pourtant pas à la naissance de la religion chez les premiers chrétiens. De quoi s’agit-il au juste ? À quel moment a-t-il fait son apparition dans les pratiques religieuses chrétiennes ? Et que représente-t-il ?
Qu’est-ce que le chapelet ?
Il est très classique dans certaines contrées de rencontrer des personnes arborant fièrement au cou ou encore au poignet le chapelet. Même si l’on n’est pas forcément sûr de ce que cette attitude soit clairement la manifestation d’une attente d’un surnaturel divin ou plutôt la manifestation d’un style du type populaire et qui plait tout simplement. Pourtant, le chapelet a une signification qui ne laisse pas de doute sur son utilité.
Dans la religion chrétienne, le chapelet occupe une place primordiale dans la vie de prière des croyants. La prière dans la religion chrétienne est le principal canal par lequel les croyants peuvent s’adresser à Dieu et communiquer avec lui. Ce faisant, le chapelet tient lieu d’objet de dévotion servant de repère dans la pratique. Il sert en effet à compter des prières faites de façon répétitive, en épluchant des grains. Les matériaux utilisés pour sa fabrication sont divers : métal, bois, plastique, etc. D’autres matériaux plus précieux sont utilisés : corail, ivoire, perle, pierre précieuse, etc.
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Les différentes formes de chapelet
Dans la religion chrétienne, on identifie plusieurs catégories de chapelet. Selon que l’on soit un orthodoxe ou un catholique oriental ou un orthodoxe vieux croyant, on utilisera respectivement le tchotki (pour les deux premiers) et le lestovka. En ce qui concerne la religion chrétienne catholique, les chapelets utilisés sont variés. Il est traditionnellement utilisé un chapelet composé de cinq (5) dizaines de grains séparés par de gros grains. Mais on retrouve d’autres variantes du chapelet : le chapelet des sept douleurs de la vierge, le chapelet de la miséricorde divine et le chapelet dit du Précieux Sang. Le premier est fait de 7 septaines séparés par des médailles, constituant un cercle au bout duquel on retrouve trois grains finissant par une médaille. Le deuxième est dû à Sœur Faustine qui l’aurait divinement reçu avant de le répandre ensuite. Le troisième rappelle le souvenir du Christ, toutes les fois où son sang a été versé.
Le sens des grains du chapelet
Chaque grain présent sur un chapelet dans la religion chrétienne porte tout un sens. La récitation du chapelet commence par la récitation du « Credo ». La croix en début de chapelet représente le « Credo ». Il est suivi pour le premier grain, de la récitation d’un « Notre Père », pour les trois grains suivants, de la récitation de trois « Je vous salue Marie ». Le grain suivant est mis pour le « Gloire au père ». Ensuite, chaque dizaine de grains représente dix « Je vous salue Marie » à réciter. Le grain précédent le début de chaque dizaine de grains représente le « Notre Père ». Le grain bouclant chaque dizaine de grains représente le « Gloire au Père ». C’est dans cet ordre que se fait la récitation.
L’origine du chapelet
À l’origine, le chapelet était considéré comme une prière faite 150 fois. C’est au moyen-âge que les premières traces de cette pratique ont été repérées. Des « patenôtres » répétaient déjà à cette époque 150 « Notre Père » en référence aux 150 psaumes de la Bible. Avec l’introduction de la Mariologie dans la religion, le chapelet a connu une réadaptation. Au lieu de 150 « Notre Père », on répétera désormais 150 « Je vous salue Marie » auxquels s’alternent des « Notre Père » et des « Gloire au Père ».
Selon la tradition, cette nouvelle forme de pratique du chapelet est due à St Dominique, qui au 13e siècle a eu une expérience spirituelle très forte au terme de laquelle il a reçu la révélation. Une autre version l’attribue au Pape St Pie V qui l’aurait ainsi décidé pour signifier la victoire des chrétiens contre les Turcs lors de la bataille de Lépante. De façon constante, il ressort de l’histoire que les apparitions de la vierge Marie approuvées par l’Église confirment pour les chrétiens l’importance de prier le chapelet quotidiennement. C’est donc à juste titre que plusieurs chrétiens prient le chapelet chaque jour à travers le monde.
Ce que le chapelet représente dans la religion chrétienne
Le chapelet est devenu avec le temps un objet dévotion inhérent à la religion chrétienne, notamment catholique. C’est un symbole de la dévotion à l’endroit de la vierge Marie. Marie, qu’il faut souligner, est considérée selon les Saintes Écritures comme étant la mère de Jésus-Christ.
Aujourd’hui, l’une des manifestations les plus connues de la récitation du chapelet est le rosaire. Quatre récitations du chapelet équivalent à un rosaire. Chaque récitation représente une série de mystères. On distingue quatre (4) séries de mystères. Le mystère joyeux, lumineux, douloureux et glorieux.
Dans la pratique, le chapelet, loin d’être seulement une série de récitations, est aussi le moment idéal pour méditer sur des passages touchant à la vie de Jésus-Christ. C’est un accessoire de prière que presque tous les chrétiens principalement catholiques du monde ont adopté. Et il est très courant qu’à l’occasion des confessions religieuses, après avoir confessé leurs péchés au prêtre, certains chrétiens se voient recommander par ce dernier, la récitation du chapelet selon un nombre de fois donné. Une façon d’obtenir la miséricorde de Dieu pour le pardon de ses péchés.
En conclusion
Le chapelet est l’un des objets de dévotion caractéristique de plusieurs religions. Son utilisation est fortement marquée dans les communautés religieuses musulmanes, bouddhistes, etc. Mais celle-ci l’est encore plus dans la religion chrétienne, notamment catholique où on retrouve toute une variété de chapelets dont certains sont même dédiés à des Saints de l’Église. Quant à son origine, il y a certes des divergences, mais l’on reconnaît néanmoins que l’utilisation des colliers de grains était courante dans l’antiquité et au moyen-âge sans qu’on sache vraiment si cela avait un lien avec la religion. Toujours est-il qu’on peut se permettre d’indiquer que son utilisation au sein de la religion chrétienne est fortement en lien avec la vierge Marie.